Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Around The Rock Parcours Projet
AroundTheRock Céline et Anthony Partenaires Around The Rock english español
facebook youtubeflickr video
don

Around The Rock à la télé Kirghize - Chaîne KMUZ

27 Janvier 2015 , Rédigé par Le BLOG d'Around The Rock Publié dans #Kirghizistan, #Presse, #Télé

Nous avons été invités sur la chaîne télévisée Kirghize KMUZ pour parler de notre projet de 19 à 20h. Notre ami Sanjar était à nos côtés pour traduire.

Voici la traduction des questions de Sanjar et de l'ensemble de nos interventions :

Traduction :

1 :47 / Sanjar explique notre rencontre (voir notre article sur le Kirghizistan).

3 :17 / Sanjar : Depuis combien de temps êtes-vous au Kirghizistan et quel est votre objectif ici ?

3 :22 / Céline : Nous sommes arrivés en octobre au Kirghizistan, il y a 2 mois. Nous avons passé un mois au centre de réhabilitation des léopards des neiges à Ana’evo, près du lac Issyk-Kul. Nous avons travaillé avec les rangers en tant que bénévoles, et en parallèle, nous avons réalisé un film sur leur travail afin de montrer aux kirghizes leur travail et l’activité de ce centre.

Ensuite, nous avons rencontré des personnes des nations unies, qui nous ont expliqué qu’il y avait un projet en-cours de création d’une nouvelle zone protégée dans le nord est du pays. Cette nouvelle zone sera créée afin de préserver l’unique biodiversité présente dans votre pays.

Nous devrions aider les nations unies en tant que bénévoles, en faisant un film sur la biodiversité, sur l’importance de protéger notre environnement.

Nous nous rendrons dans différentes réserves du pays pour montrer aux kirghizes mais aussi dans notre pays, les magnifiques paysages que vous avez.

5 :50 / Anthony : nous avons également travaillé avec l’association allemande NABU, ainsi que Snow Leopard Trust.

6 :20 / Sanjar : Quel est votre mode de vie ?

6 :25 / Céline : Nous sommes des gens très simples. Nous vivons dans notre voiture que nous avons préparée. Lorsque nous sommes dans les réserves, nous dormons sur place au sein de l’association. Nous avons passé un excellent moment avec les rangers de NABU à Ana’evo. Et ici à Bishkek, nous avons également rencontré des gens extraordinaires. Il faisait très froid et des gens nous ont aidés en nous hébergeant.

8 :43 / Diffusion de notre Teaser.

12 :12 / Sanjar : Pouvez-vous commenter ce Teaser en quelques mots, et pouvez-vous nous expliquer comment vous vivez dedans ?

12 :25 / Anthony : Nous avons préparé ce véhicule pendant trois ans avec un ami qui a un garage, seulement les week-ends car nous travaillions la semaine. Nous avons tout préparé nous-mêmes afin de vivre dedans.

13 :11 / Sanjar : Qu’est-ce que vous avez à l’intérieur de ce véhicule ?

13 :14 / Céline : Nous avons des choses simples. La priorité est notre voiture, nous avons donc un minimum de pièces détachées. Ensuite, de l’eau, du gaz, une petite cuisine, une petite douche, tout en petit.

13 :53 / Sanjar : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette douche ?

13 :56 / Céline : Vous savez pour le jardin on peut utiliser une sorte de spray, un pulvérisateur et nous utilisons ça pour la douche, c’est parfait, avec seulement 5 litres d’eau, c’est suffisant pour faire 2 douches avec shampoing, sans problème.

14 :18 / Anthony : Nous pouvons dormir à l’intérieur de la voiture, c’est une petite voiture mais nous avons la solution pour mettre deux matelas.

14 :57 / Sanjar : Qu’est-ce qui vous a poussé à changer de vie ? Est-ce que votre famille et vos amis en France vous manquent ?

15 :11 / Céline : Oui, bien sûr, nous avons de la famille et des amis en France que nous aimons, mais nous étions dans un système : métro – boulot – dodo et après un certain temps, nous nous sommes dit « mais pour quoi faire ? ». Pour nous, ce n’était pas la vraie vie. Pour nous, la vraie vie, c’est d’avoir un mode de vie simple, rencontrer les gens, faire quelque chose d’utile.

16 :05 / Anthony : Et vivre au plus près de la nature.

16 :10 / Céline : Parce que dans les grandes villes, nous oublions souvent que nous faisons parti de la nature.

16 :29 / Sanjar : La question est sur la nature en France. Est-ce qu’en France, il y a des choses qui auraient pu vous retenir là-bas, pourquoi avez-vous fait un tel voyage pour venir jusqu’au Kirghizistan ?

16 :45 / Céline : Il est vrai qu’en France nous avons une nature très riche avec des paysages différents, montagnes, océan… Mais nous voulions découvrir le monde…

17 :00 / Anthony : et d’autres espèces, en particulier les espèces menacées, comme les léopards des neiges, les chevaux de Przewalski…

19 :57 / Sanjar : Dans notre esprit, la France est associée à l’amour, au romantisme, à la beauté, à l’élégance et à la mode. « See Paris and die » (il s’agit d’une expression qui signifie qu’il faut voir Paris avant de mourir).

Avez-vous ce même sentiment sur la France ?

20 :21 / Anthony : C’est très difficile de répondre… La France est un pays très intéressant, mais… pour nous,… nous avons vu déjà beaucoup de choses et nous pensons qu’il est important de montrer d’autres pays aux français et aux européens. Votre pays est très intéressant et peu de personnes le connaissent.

21 :22 / Sanjar : Pouvez-vous nous dire combien de personnes en France connaissent notre pays et que pensent-ils de notre pays ?

21 :30 / Céline : J’ai déjà vu un reportage sur le Kirghizistan sur une de nos chaînes, donc je pense que certaines personnes connaissent votre pays, mais il est difficile d’estimer combien de personnes connaissent le Kirghizistan.

21 :58 / Anthony : Mais aujourd’hui, une journaliste suisse nous a envoyé un message pour faire un reportage sur le Kirghizistan et ils nous ont posé différentes questions. C’est pourquoi nous pensons que de plus en plus de personnes seront intéressées dans le futur par votre pays et ses paysages.

22 :50 / Sanjar : Vous avez déjà visité de nombreux endroits, quel est celui que vous avez préféré ?

22 :56 / Céline : Nous n’avons pas visité encore tout le pays, car c’est l’hiver et nous ne pouvons pas aller partout à cause de la neige. Jusqu’à présent nous sommes allés au lac Issyk-Kul, Karakol, Chop Kemin, Ala Archat.

23 :45 / Sanjar : Vous avez déjà vu une grande partie du pays, où souhaitez-vous aller maintenant ?

23 :53 / Céline : Nous souhaitons aller à Sary-Chelek, Naryn, Osh, et dans le nord-est du pays dans la chaîne de montagnes Tian-Shan.

24 :30 / Sanjar : Comment organisez-vous votre voyage, par exemple 5 jours ici, 5 jours là-bas… ? Quel est le degré d’improvisation, vous vous rendez à un endroit et jugez en fonction de la situation ?

24 :40 / Céline : Non, cela dépend des opportunités, si nous pouvons faire des films pour les associations, nous y allons, et maintenant, comme nous prévoyons de faire un long film, nous allons nous rendre dans différentes réserves afin de faire des prises de vue à différentes saisons : en hiver, au printemps, en été. Et ensuite, nous serons capables de faire un long métrage. Mais maintenant, nous sommes « bloqués » à Bishkek car nous attendons des documents officiels, en particulier nos visas. C’est pourquoi nous sommes à Bishkek mais nous préférions être dans la nature.

25 :36 / Anthony : Avant de nous rendre dans une réserve, nous demandons d’abord au directeur de cette réserve si nous pouvons avoir un logement par exemple. Nous sommes toujours bien accueillis.

26 :54 / Sanjar : Avant de voir le prochain film, nous souhaiterions savoir qui fait le film, qui est le caméraman ?

26 :59 / Céline : Nous faisons tout nous-mêmes, mais nous faisons tout avec les gens, comme à Nabu, au centre de réhabilitation. Ce sont les rangers qui ont fait le film, nous, nous filmions et faisions le montage. Sans les gens, nous ne pouvons rien faire.

28 :32 / Diffusion d’une partie de notre film sur le centre de réhabilitation du léopard des neiges.

32 :34 / Sanjar : Pouvez-vous commenter la vidéo que nous venons de regarder, comment avez-vous préparé le film, combien de gens étaient impliqués, est-ce que vous avez eu peur quand vous avez vu les léopards ?

32 :50 / Anthony : C’était un très beau moment, nous avons rencontré Victor Kulagin le directeur de ce centre et avec Tolkunbek, le directeur de NABU, ils ont accepté que l’on reste 3 semaines.

33 :35 / Céline : Il y a 4 rangers au total, 2 en même temps, puis ils se relaient. Ils ont un travail difficile et physique. Ils élèvent les ânes, les emmènent dans les montagnes tous les jours, puis les tuent et donnent la viande ensuite aux léopards. Ils doivent également préparer les foins pour les ânes. C’est un travail d’éleveur.

Lorsqu’il y a de la neige, ils doivent tout nettoyer.

34 :58 / Anthony : C’était important de ne pas déranger les léopards des neiges pendant le tournage. S’il y a trop de personnes à venir, les léopards sont stressés.

35 :29 / Sanjar : Pouvez-vous nous en dire plus sur le stress des léopards ? Qu’est-ce qui les stresse ?

35 :32 / Céline : Les léopards des neiges sont des animaux sauvages, ils ne voient pas les humains dans la nature. Ils sont très peureux, ils vivent dans des montagnes à haute altitude, et s’ils sentent des humains, ils s’enfuient, mais ne nous attaquent pas. Les léopards des neiges ne sont pas dangereux pour les hommes.

S’il y a beaucoup de personnes à venir dans ce centre, ce sera un grand stress pour ces animaux, parce que cela reste des animaux sauvages. Ce n’est pas comme un chat que l’on peut caresser.

Mais ce qui est important de savoir, c’est que ces léopards ont été victimes de braconnage, c’est la raison pour laquelle ils sont dans ce centre. Des gens ont voulu les chasser en utilisant des pièges, c’est pourquoi il y en a un qui a une patte coupée.

36 :55 / Anthony : C’est important de montrer aux gens, aux locaux, que s’ils mettent des pièges pour les loups par exemple, parfois, ce ne sont pas des loups qui sont piégés, mais d’autres animaux, comme des oiseaux, des léopards, des mouflons…

37 :40 / Sanjar : Pouvez-vous nous dire quel est l’habitat du léopard des neiges, où vit-il et où avez-vous pu le filmer ?

37 :52 / Anthony : Juste avant de répondre, c’est important d’avoir ces animaux dans un centre de réhabilitation. Parfois des gens se demandent pourquoi ils sont là, puisque ce sont des animaux sauvages. Mais il faut que les gens voient ces animaux victimes de braconnage, pour mieux les comprendre et mieux les protéger. Parce que si on ne voit pas les animaux, c’est difficile de les protéger.

Et bien sûr, nous allons essayer d’en filmer à l’état sauvage dans la nouvelle zone protégée, mais c’est très difficile, parce que comme l’a dit Céline, ce sont des animaux sauvages, très craintifs.

C’est pourquoi de nombreuses associations utilisent des pièges photos.

39 :54 / Sanjar : Et par rapport aux léopards des neiges que nous avons vus dans le film ?

39 :58 / Céline : Ils ont été filmés au centre de réhabilitation et ont été victimes de braconnage. C’est très difficile de les voir à l’état sauvage. Nous avons un ami qui travaille pour l’association « Snow Leopard Trust » et il n’a vu le léopard des neiges à l’état sauvage que deux fois en 10 ans.

42 : 00 / Les journalistes interrogent des kirghizes dans la rue afin de savoir s’ils seraient prêt à tout quitter pour entreprendre un voyage comme le nôtre. La totalité a répondu qu’ils ne voulaient pas quitter leur famille, mais qu’ils avaient seulement voyagé à l’intérieur du pays. Ils ne comprennent pas comment on peut vivre comme cela. Pendant la diffusion de ces images, nous avons eu un fou rire sur le plateau lorsque Sanjar a reconnu un de ses amis parmi les personnes interrogées dans la rue. Le monde est vraiment petit.

45 :10 / Sanjar : Vous venez de voir les interviews des journalistes. Ils ont demandé aux gens : « pouvez-vous tout abandonner ? » et les réponses étaient négatives. Ils ne voient pas comment c’est possible. Donc comment est-ce possible ? Comment pouvez-vous penser comme ça de vouloir tout quitter ?

45 :33 / Céline : Je pense que c’est parce que nous voulions quitter notre « système », nous voulions revenir à une vie simple.

45 :50 / Anthony : et faire quelque chose pour la nature.

45 :55 / Sanjar : Oui, mais pouvez-vous expliquer aux gens comment c’est possible de tout larguer ?

45 :59 / Céline : On ne s’est pas réveillé un matin en se disant, tient allons faire un tour du monde ! Nous avons préparé ce projet pendant trois ans et avons préparé le véhicule pendant les week-ends pour que l’on puisse vivre dedans. Nous n’avons pas d’enfant, nous avions un travail, une maison, une vie confortable, mais nous voulions faire quelque chose d’autre.

49 :59 / Sanjar : Nous avons discuté de votre mode de vie, que vous n’avez pas d’enfant. Vous avez été très pris par ce projet, mais avez-vous cette idée de créer une plus grande famille, d’avoir des enfants ?

50 :19 / Céline : Non, nous préférons la nature et vous savez en France et un peu partout dans le monde d’ailleurs, il y a toujours une inquiétude sur la possibilité de trouver du travail. Donc faire des enfants sans être certain de l’avenir qu’on peut leur apporter, on préfère faire quelque chose d’utile pour la planète.

50 :57 / Anthony : Et nous souhaitons voyager pour au moins 5 ans, c’est pourquoi ce sera plus facile sans enfant.

51 :44 / Sanjar : Vous parliez du futur des enfants, mais il y a également la même inquiétude de votre futur en ayant ce mode de vie, qu’allez-vous faire ensuite quand ces cinq années seront passées, quel est le programme ?

52 :00 / Céline : Nous verrons, nous trouverons un autre travail, mais plus proche de la nature, car nous travaillions avant dans l’industrie, mais maintenant nous préférons nous rapprocher de la nature.

52 :34 / Sanjar : Vous allez trouver un travail en France ou ailleurs dans le monde ?

52 :38 / Céline : Nous ne savons pas encore, c’est difficile de se projeter dans 5 ans, car nous changeons, nous allons peut-être changer d’avis, nous ne savons pas.

52 :52 / Anthony : Nous travaillerons là où les gens ont besoin d’aide et de bénévoles.

53 :02 / Céline : Cela dépendra des opportunités.

53 :54 / Diffusion d’une partie de notre film sur la réhabilitation des ours bruns en Russie.

56 :50 / Sanjar : Vous nous avez parlé des léopards des neiges, qui étaient très craintifs, mais comment pouvez-vous décrire les ours bruns ?

57 :00 / Céline : C’est la même chose pour les ours bruns. Ils sont très peureux, ils évitent les hommes et ils peuvent nous sentir à une longue distance, donc s’ils nous sentent, ils partent.

57 :07 / Anthony : A un ou deux kilomètres ils peuvent nous sentir.

57 :20 / Céline : Ils ne sont pas non plus dangereux pour les hommes, ils sont quasi végétariens, ils mangent des baies, de l’herbe, des insectes et environ 10% de viande.

57 :43 / Anthony : Dans ce cas, c’était très facile de voir les ours, parce qu’il s’agissait d’orphelins. Par contre, si vous voyez une mère avec ses petits, effectivement, dans ce cas, cela peut être dangereux car la mère va chercher à protéger ses petits.

58 :03 / Céline : Et ici, dans cette association, ils souhaitent réhabiliter les ours dans la nature. Ces oursons sont orphelins.

59 :32 / Sanjar : Vous nous avez parlé de l’ours de Gobi en mentionnant qu’il en restait très peu, seulement 40, donc quel est votre programme sur cet animal ?

59 :46 / Céline : Ce que nous pouvons faire, c’est d’informer les gens, parce que pour protéger une espèce, il faut en connaître son existence. En septembre, nous avons suivi une équipe de scientifiques et de membres du ministère de l’environnement dans le désert de Gobi.

1 :00 :40 / Sanjar : quelles sont les spécificités de l’ours de Gobi ?

1 :00 :46 / Céline : ils sont comme les ours bruns mais plus petits, plus maigres.

1 :01 :30 / Sanjar : Céline, peux-tu nous montrer le petit geste simple que tout le monde peut faire ?

1 :01 :37 / Céline : Tout le monde peut être acteur dans la préservation dans l’environnement à son niveau. Partout ici, quand on veut acheter quoi que ce soit, une bouteille d’eau ou autre, on a un sac plastique. Et après où va ce plastique ? Dans la nature, les rivières, partout. Et nous n’avons pas besoin de ces sacs, donc quand on achète quelque chose, on a toujours ce type de sac très utile.

1 :03 :15 / La journaliste nous souhaite pleins de bonnes choses dans notre aventure, et souhaite qu’on conserve notre bonne humeur.

Around The Rock à la télé Kirghize - Chaîne KMUZ

Partager cet article

Commenter cet article