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Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan

11 Juin 2015 , Rédigé par Le BLOG d'Around The Rock Publié dans #Récits de voyage, #Français, #Kazakhstan, #Kirghizistan

Après deux mois passés à Bichkek, nous sommes de retour Chon-Kemin, où le Directeur nous attend pour travailler sur un film de promotion du parc. Là-bas aussi, une journée de nettoyage est organisée, mais cela est très symbolique par rapport à l’ampleur du problème des déchets. Le Directeur nous explique même que les containers métalliques qu’il avait mis en place avaient été volés et qu’il était complètement dégoutté par le comportement des habitants et de certains rangers.

Nous en profitons de cette opération de nettoyage pour interroger les enfants qui en ont marre de toujours être mis à contribution pendant que les adultes continuent à jeter dans la nature leurs bouteilles de vodka et plastiques ainsi que leurs paquets de cigarettes.

Nous passons ensuite deux jours avec Jenish, un des meilleurs rangers du parc, qui nous fait découvrir la zone dont il est responsable et avec qui nous avons la chance de pouvoir observer des cerfs. Nous prenons ensuite la piste qui mène vers le lac d’altitude à l’extrême nord-est du parc. La piste est interminable et surtout technique. D’ailleurs, nous ne croisons aucun véhicule. Les derniers gués que nous traversons sont délicats et Totoy dérive avec le courant mais nous rejoignons tout de même l’autre berge. La suite est beaucoup plus difficile, car pour rejoindre le lac, nous devons continuer en hors-piste avec des dénivelés importants et des passages de petits torrents très techniques qui doivent être bien évidemment plus simples en été. Nous décidons de revenir un peu sur nos pas et d’assurer une montée assez délicate tant que le terrain est encore sec, car le temps est en train de changer. Nous dormons finalement sur la piste à quelques kilomètres de la frontière kazakhe et à notre réveil, nous ne regrettons pas cette sage décision, car il y a 10 cm de neige et nous sommes bien évidemment mieux sur la piste que dans le fond de la vallée, où nous serions restés bloqués de toute évidence en attendant que la neige fonde et que le terrain sèche à nouveau.

Nous sommes à environ 3000m d’altitude et le lac se situe à plus de 10km du bivouac. Nous ne pouvons pas prendre Totoy pour le rejoindre. Nous n’avons plus qu’une seule solution, c’est d’y aller à pied. Les kilomètres sont interminables et la neige rend notre progression difficile. Mais à notre arrivée au lac, nous sommes récompensés par une éclaircie nous permettant d’admirer les montagnes qui ferment l’extrémité est de la réserve. Le retour au véhicule est très éprouvant car la fatigue est là et les coups de soleil commencent à se faire ressentir sur nos visages. En effet, marcher dans la neige une journée avec un ciel légèrement voilé est un piège et dès le lendemain nous ressemblons à des écrevisses et nos lèvres sont couvertes de boutons de fièvre.

Après ces quelques jours totalement isolés du monde, enfin pas tout à fait car nous étions en permanence entourés de marmottes et avons pu les observer longuement, nous revenons tranquillement vers la civilisation en essayant d’emprunter la piste qui rejoint le lac Issyk-Kul. Cette piste est très difficile avec un col qui se situe à près de 4000m, mais la neige et la glace nous stoppent rapidement, cela confirme ce qu’un ami nous avait indiqué, cette piste est praticable seulement en août et encore, il peut y avoir de la neige à cette période, ce sont essentiellement les randonneurs qui l’empruntent.

De toute façon, nous devons repartir vers la capitale et passer à nouveau la frontière et obtenir notre tampon pour les deux prochains mois. Nous reviendrons à Chon-Kemin en août pour continuer à filmer cette région que nous apprécions particulièrement.

De retour à Bichkek, nous passons un très bon moment avec Oleg, Cveta et Anastasia mais avons du mal à nous remettre de notre escapade. En effet, nous ressentons une fatigue physique générale et les lèvres sont complètement enflées par les boutons de fièvre (environ une dizaine) et nous devons reprendre des forces pour les deux expéditions qui arrivent. Nous avons bien rigolé lorsque nos amis nous ont vus dans cet état en disant, « olala, cauchemar » ! En effet, beaucoup de mots sont identiques en russe et en français, cauchemar en fait partie.

Totoy a également besoin de quelques soins et Oleg nous aide à changer la pompe de notre réserve d’eau, nous renforce le support de pelle du coffre de toit et nous en profitons pour calfeutrer le capot côté moteur avec une mousse adhésive couverte d’un film d’aluminium.

Le lendemain, nous prenons la route pour la frontière kazakhe, mais l’alternateur a un problème et malgré un démontage et une vérification, il ne fournit plus. Nous avons nettoyé le moteur la veille, a-t-il pris de l’eau ou est-ce plus grave, nous verrons cela au Kazakhstan.

Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
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Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
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Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan

Après notre première nuit près de la frontière, nous prenons la route vers l’ouest pour rejoindre une ville où nous pourrons sûrement réparer l’alternateur. Au fur et à mesure que l’on avance, la batterie se décharge, car pour couronner le tout, il faut rouler les phares allumés et la police est omniprésente. On se croirait en France, d’ailleurs ils ne sortent jamais sans leurs jumelles radar que Sarkozy a dû leur vendre au moment où il magouillait avec le gouvernement kazakhe.

Nous passons un petit coup de téléphone à Mendès pour avoir quelques conseils précieux, car l’électricité n’est pas notre fort. Finalement, nous arrivons à Chy où l’on trouve un petit garage comme on les aime, 3 mètres sur 6, 4 ou 5 gaillards en train de bricoler sur une Audi 100 et un petit panneau au-dessus de la porte où est dessiné un petit éclair indiquant que leur spécialité est l’électricité. Je démonte l’alternateur et un gars très sympa, Alexandre, l’ouvre sur un établi où le cambouis se mélange à la terre. Le constat est vite fait, un fil du rotor est coupé, il ne peut rien faire. Mais ici, il n’y a pas de problème, que des solutions, comme chez Mendès au garage des loges. Son collègue démarre sa golf un peu destroy et nous voilà partis faire le tour de la ville à la recherche d’un alternateur d’occaz, car ici la pièce neuve est la solution de dernier recours. Après 4h et 2 allers retours dans les autres garages de la ville, nous tenons peut-être la solution ; l’alternateur d’un toyota qui a brûlé. Alexandre se met aussitôt au boulot avec les deux alternateurs, il en remonte un et miracle, tout fonctionne. Ces gars font de l’écologie tous les jours, car contrairement au gâchis imposé par les concessionnaires en France, ils réparent, ils réutilisent, ils transforment, et ça redémarre. On a souvent eu cette conversation avec Mendès qui était écœuré de voir que les grandes marques conçoivent maintenant des voitures jetables et osent nous donner des leçons sur l’écologie, on marche sur la tête. Conclusion, une facture de 70€ main d’œuvre comprise, au lieu de 700€ pour un alternateur neuf, hors montage et une super soirée avec les mécanos qui finalement mangeront avec nous derrière Totoy.

Nous dormons devant le garage sous un orage d’altitude où les éclairs apparaissent à l’horizontale et ne touchent jamais le sol, un spectacle incroyable.

Nous continuons notre route à travers les steppes, les paysages sont grandioses et nous découvrons avec surprise qu’une faune très variée occupe ces zones inhospitalières. Nous bivouaquons au bord d’un lac, puis dans une zone montagneuse, avant d’arriver à Turkestan où se trouve un mausolée magnifique, érigé en l’honneur de Khoja Ahmed Yasavi. La ville est très agréable, malgré une chaleur étouffante et nous partageons un bon moment avec les habitants d’un quartier où nous faisons une pause à l’ombre d’une rangée d’arbres. Les hommes qui nous abordent sont Ouzbeks, Kazakhs et Russes et ils pensent que nous sommes dans le quartier pour vendre des produits et sont finalement très étonnés de voir boire notre café à l’arrière de Totoy. Les personnes que nous rencontrons sont toujours surprises que l’on vienne de France avec notre véhicule et ensuite ils sont admiratifs devant la préparation de Totoy.

Nous poursuivons ensuite notre route vers le sud pour rejoindre la ville de Shymkent. Cette grande ville présente peu d’intérêt à nos yeux car nous ne sommes pas attirés par les villes, mais il est tout de même très agréable de flâner dans ces rues ombragées et d’acheter quelques produits locaux au marché. Les Kazakhs aiment manger du cheval et c’est surprenant de voir la tête de l’animal au milieu de tous les quartiers de viande, posée sur une planche en plein soleil avec le vendeur ou la vendeuse, qui tente d’éloigner les mouches avec une petite branche ou une baguette en plastique.

Les Kazakhs et les Kirghizes semblent très proches au premier abord, mais en fait, le niveau de vie est plus élevé au Kazakhstan et les kazakhs considèrent les kirghizes comme des gens peu éduqués. Il est vrai que si l’on se base sur l’aspect écologique, les kazakhes protègent de façon stricte les réserves et ont mis en place une répression sévère pour éviter que les déchets se retrouvent dans la nature (cigarettes, bouteilles,…) et ces mesures commencent à porter ses fruits. Il serait bien que les kirghizes se décident également à agir, car pour le moment, les déchets sont partout et la seule action des kirghizes pour le moment est de mettre tous les gamins et étudiants au boulot avant l’arrivée des touristes, en nettoyant un maximum de zones, qui malheureusement sont salies dans les jours qui suivent… En effet, les kirghizes ne se préoccupent pas du tout de leur environnement et donc de l’avenir de leurs enfants. C’est d’ailleurs pour cela que nous agissons dans les écoles en leur proposant des alternatives à ces journées de nettoyage, comme nous l’avons déjà évoqué précédemment.

Sur la route de Taras, nous faisons une petite pause dans une station-service et après 5 minutes, nous nous retrouvons dans la salle de repos des pompistes pour boire le thé et manger quelques gâteaux. Nous devons toujours répéter la même chose et notre discours est très rodé, mais on comprend bien l’étonnement et la curiosité des gens que l’on rencontre et nous apprenons toujours beaucoup de choses en leur compagnie.

En soirée, nous nous posons près d’une rivière et buvons une bonne bière fraîche en observant une famille de sousliks bien peu farouches. A Taras, il est temps pour nous de passer la frontière pour rentrer au Kirghizistan par le nord-ouest.

Nous n’avons pas de difficulté particulière à sortir du Kazakhstan, les douaniers sont très détendus et veulent même qu’on boive un petit verre de vodka avec eux ; situation incroyable car au Kazakhstan, comme au Kirghizistan, la tolérance 0 est de mise lorsque l’on conduit. Céline trinque avant de quitter le Kazakhstan. Côté kirghize, lorsque le douanier voit tous les tampons des différents allers retours entre ces deux pays, il est dubitatif, s’interroge longuement en feuilletant les pages. Finalement il tamponne sans un mot et nous poursuivons les démarches pour Totoy avec une petite nouveauté applicable depuis le 12 mai 2015, la taxe écologique d’un montant de 15€ pour un véhicule léger. On discute, on négocie, on tente de sympathiser pour éviter la taxe que l’on trouve louche, mais ils nous mettent le texte de loi sous les yeux et là, nous devons nous résoudre à payer. C’est quand même extraordinaire de voir qu’un gouvernement qui ne fait rien pour protéger son environnement, puisse mettre en place une telle taxe, qui de toute façon, ne s’applique concrètement qu’à des touristes. Mais bon, soyons positifs, peut-être que l’argent récolté servira à mettre en place des mesures de protection de l’environnement… Enfin nous en doutons fortement.

Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
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Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan

Cela fait moins de 5 minutes que nous sommes au Kirghizistan et nous n’échappons pas à notre premier contrôle de police. Nous sommes tous les deux prêts à jouer le jeu et le spectacle commence. Il se présente, blablabla…, puis, « vos documents ». Pas de problème, on lui présente tout sans un mot. Et là, il nous demande de venir à sa voiture, c’est là que le sketch commence devant ses amis et les badauds qui regardent le policier rouler des mécaniques en nous annonçant que nous allons devoir payer une amende car nous n’avons pas de trousse de secours en cas de problème. Bien évidemment, à aucun moment il n’a regardé à l’intérieur du véhicule pour savoir si nous avions cette trousse de secours. C’est normalement à ce moment que le policier commence à nous proposer un arrangement pour lui régler directement la somme en liquide (avec une petite remise). Mais finalement, il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche, que Céline lui dit qu’elle va aller chercher la caméra pour aller filmer tout ça et que nous sommes au Kirghizistan depuis 7 mois et que nous connaissons parfaitement toutes leurs magouilles. Le policier stoppé dans son élan, reste sans voix, il nous redonne aussitôt les papiers, le spectacle est terminé. Au Kazakhstan et au Kirghizistan, les policiers se gavent avec les touristes un peu peureux, qui leur lâchent de l’argent pour repartir tranquilles. Depuis que nous sommes partis de la France, nous n’avons jamais lâché un centime pour alimenter la corruption qui gangrène beaucoup de pays et dans tous les cas, nous avons toujours pu repartir sans trop de difficulté.

La chaleur est étouffante et nous ne résistons pas à l’envie de nous baigner dans un lac artificiel où la tête de Lénine apparaît en relief à proximité du barrage. Nous nous approchons lorsque Céline me dit que le sol semble un peu gras, mais c’est déjà trop tard et nous voici dans la panade… En fait, il s’agit de cailloux plats posés sur un sol argileux, sous lequel se trouve de l’eau un peu comme la tangue du Mont St Michel. En quelques secondes, le poids de Totoy brise la croûte et nous nous posons comme des débutants. Comme quoi malgré les pistes difficiles que nous avalons, on peut encore facilement se faire piéger en s’écartant un peu des pistes. Dans ce cas, il faut de la patience et y aller par étape, sachant que nous n'avons pas de blocage de différentiel. Nous avons commencé par dégonfler les pneus, essayer de retrouver de l’adhérence avec les plaques de désensablage (mais celles-ci ne sont pas très efficaces, nous réfléchissons pour les modifier), puis, avons soulevé le véhicule avec le cric Hi-Lift pour y placer des cailloux sous les pneus, c’est à ce moment-là que nous avons eu la chance de voir débarquer une quinzaine de jeunes étudiants qui venaient pour se baigner et qui nous ont bien aidés. Dans un premier temps, nous avons essayé de faire marche arrière, sans succès et la majorité du groupe a souhaité tirer le véhicule vers l’avant, ce que nous ne souhaitions pas faire et ce qui a rendu notre sortie du bourbier plus longue, car nous sommes retombés trois fois dans des zones boueuses. La corde élastique est également un outil très efficace, mais les jeunes qui nous ont aidés n’ont pas compris l’intérêt et les tests que nous avons faits avec une de leur voiture n’ont pas été concluants. En effet, le conducteur ne prenait pas assez d’élan pour tendre la corde car il avait peur de casser sa voiture. Finalement, nous sortons de cette situation en 3h avec en prime démontage des roues et des freins à tambour arrière pour nettoyage. La boue, le sable et autres petits cailloux sont de véritables pièges car s’ils arrivent à s’infiltrer dans les tambours, ils usent les garnitures prématurément. Cette règle de nettoyage s’applique également pour tout plantage dans les zones salées. Les heures passées au garage Mendès m’ont permis de voir les dégâts occasionnés par le sel en hiver sur le châssis des véhicules que les propriétaires négligents ne nettoyaient pas.

Nous ne remercierons jamais assez ces jeunes très sympathiques qui ont passé une partie de l’après-midi dans la boue. Sans eux, nous aurions eu beaucoup de difficultés à nous en sortir aussi rapidement.

De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques
De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques
De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques
De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques
De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques

De retour à Bichkek, notre ami Oleg nous aide à modifier les plaques

A notre arrivée à Talas, nous découvrons que la ville possède des beaux petits sous-bois où nous pouvons passer une nuit tranquille. Mais avant de trouver le bivouac idéal, nous avons l’honneur d’être à nouveau arrêtés par la police. Le policier s’avance vers Totoy puis s’arrête immédiatement lorsqu’il voit Céline au volant. Nous nous retenons pour ne pas rire, car visiblement il est totalement déstabilisé et ne sait pas comment faire. Après une longue réflexion, il s’approche de moi (côté passager) et sans regarder Céline me demande les papiers. Céline me les donne et je lui tends, lorsque nous voyons ses yeux s’écarquiller comme ceux d’un enfant devant un nouveau jouet. En fait, il vient d’apercevoir un jeu de cartes Uno sur notre tableau de bord dont il s’empare immédiatement. J’ai beau lui tendre les papiers, il ne les prend pas et me dit qu’il veut le jeu de cartes comme cadeau. Nous lui expliquons qu’il s’agit d’un cadeau pour nos amis rangers. Il insiste et souhaite prendre la moitié des cartes, la situation est ubuesque et devons lui prendre les cartes des mains. Il nous regarde avec les yeux d’un enfant qu’on vient de punir. Nous avons presque pitié de lui, je lui dis sèchement, « ok, c’est bon on peut repartir ? » Il nous laisse reprendre la route sans avoir même contrôlé nos papiers. Il faut à chaque fois faire preuve de fermeté et prendre le dessus rapidement, car si le policier sent la moindre faiblesse, c’est lui qui prend le dessus et terrorise le touriste. Leur technique est souvent la même, surtout à Bichkek : ils expliquent qu’ils vont prendre le passeport, tous les papiers du véhicule pour se rendre au poste de police, enregistrer tous nos numéros pendant que l’interpellé doit se rendre dans une banque pour retirer le montant de l’amende en liquide, ce qui inquiète les touristes. Et c’est alors que le policier propose un arrangement à l’amiable en évitant toute cette procédure mais en lui donnant directement l’argent en liquide afin qu’il vous laisse repartir. C’est pourquoi, nous n’hésitons pas à sortir notre petite caméra afin de faire peur à ce type de policiers corrompus.

A quelques kilomètres au sud, nous découvrons le magnifique parc national Bech Tach, où malgré les quelques yourtes de bergers, nous pouvons nous isoler en pleine nature. Malheureusement les animaux sont rares, les chasseurs font beaucoup de dégâts et bien sûr on trouve beaucoup de cartouches et autres déchets un peu partout. Nous décidons de nettoyer la zone où nous nous trouvons et nous remplissons un gros filet de bouteilles et de boites de conserves. A notre retour à l’entrée du parc, nous sommes agréablement surpris par la réaction du gardien qui nous remercie d’avoir ramassé des déchets et nous explique qu’il est fatigué par la débilité des kirghizes, ce sont ses mots. Nous discutons longuement et nous dit qu’il regrette la période soviétique où les règles étaient respectées et il pense que le gouvernement actuel manque d’autorité et que la corruption fait régresser le pays. Nous lui expliquons qu’il peut dans un premier temps contrôler ce qui se trouve dans les voitures qui entrent et expliquer qu’il vérifiera ce qui ressort afin de dissuader les visiteurs de laisser les déchets dans la nature. Mais c’est terrible, car il y a tellement de passe-droit qu’il semble avoir peur de faire son travail de contrôle et bien entendu, n’importe qui peut entrer dans le parc avec n’importe quoi, même des fusils…

Nous repartons vers les hauts-plateaux de Cyycamyr que nous avions déjà visités en hiver (voir récit « un hiver au Kirghizistan »). Mais là, nous ne sommes plus seuls, car des dizaines de yourtes, de tentes et containers métalliques sont disposés un peu partout sur le plateau et des troupeaux de chevaux et de moutons envahissent les étendues verdâtres. Tout est prêt pour accueillir les touristes et les kirghizes de passage qui souhaitent boire le lait fermenté de jument (Кымыз) et différents fromages plus ou moins salés que nous appelons en rigolant « boules roulées sous les aisselles ». Certains voyageurs pensent que les kirghizes ont gardé leurs traditions nomades. Mais en fait ils sont sédentaires et ne sortent les yourtes qu’aux beaux jours pour qu’elles prennent l’air comme nous le disait un ami kirghize à notre arrivée en novembre. Ce spectacle estival ne nous attire pas vraiment et nous reprenons la route vers Bichkek pour préparer les expéditions éco-volontaires qui débutent dans quelques jours.

Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
Petite balade entre le Kirghizistan et le Kazakhstan
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J
Bravo à ces braves garçons qui ont passé trois heures à sortir TOTOY du bourbier,juste pour admirer de plus prés une petite française!<br /> Bravo aussi,à tous les deux,pour ces expéditions,souvent difficiles, qui ne vous découragent jamais.Vous avez raison car ,"il faut mieux avoir des remords que des regrets".
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M
Je trouve le récit très intéressant ,et les photos extraordinaires .Encore bravo!
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